Je voudrai tant continuer de marcher avec toi …
… mais ces derniers temps les blouses blanches aseptisées m’obstruent l’avenir. Ils voient le crabe investir la plage de ma santé …
… et ils m’ont annoncé que le crustacé venait de franchir la dune. Maintenant il se promène tranquillement mais sûrement.
Je te vois encore . Plein de vie , tu cours ,tu joues , l’avenir est devant toi .
Ton enthousiasme s’oppose à mon réalisme . Sur le chemin de la vie tu marches, moi je vais le quitter, tu restes , je pars . Continue sur ton destin, ne me vois pas malade sinon je serai ton frein.
Nous nous dirons pas au revoir et pour cela te me verras encore dans ton quotidien alors que mon absence régnera. Nos mains vont se séparer, je serai ton manque puis avec l’usure du temps je m’approcherai du souvenir avant de redevenir un autre manque .
Je vais rejoindre le passé, je m’éparpille ailleurs sur la surface de l’infini et toi tu feras bien des tempêtes avec les vents de tendresse que je ne pourrai te souffler avant que tu approches les rives du continent de la Vie. Nous ne nous retrouverons pas sur ces terres mais sur un autre présent, une autre réalité. Mon pas ralenti, il s’arrête alors que toi tu dois marcher encore et encore, c’est ma volonté, vas.