Des cultures expriment à travers la conception de notre provenance, le fait de revenir par l’esprit dans un nouveau corps : la réincarnation .

Des religions ont intégré à leur théologie l’explication de notre passage  dans ce monde par le retour de l’esprit d’un disparu, porté par ce nouveau corps différent de l’ancienne enveloppe corporelle. Selon eux , seul l’esprit revient identique à ce qu’il était dans une vie antérieure.
Cette sculpture veut exprimer une alternance supplémentaire à la réincarnation. Autorisons nous à imaginer que le même corps revienne dans ce monde et soit l’enveloppe d’une nouvelle âme. Sur le plan scientifique cela peut paraître si invraisemblable que l’imagination en deviendrait un sport extrême. Eh bien osons pratiquer le sport extrême.

Nous sommes composés de milliards de cellules elles-mêmes composées de milliards d’atomes de différents éléments qui se sont assemblés selon une combinaison génétique héritée de nos parents dont eux même l’ont hérité de leurs parents et ainsi de suite . Chacun d’entre nous est le résultat d’un jeu de dé doté de milliard de faces , ce qui rend peu plausible pour les plus enthousiaste d’entre nous , la probabilité de recomposition de tout nos éléments nous ayant déjà composé dans le passé. Ce passé , ce sujet du temps insaisissable  existe-t-il vraiment lorsque nous pouvons concevoir dans un effort cérébral intense , l’infini ?

Lorsqu’il n’y a plus de début , plus de fin , la spirale du temps peut nous offrir l’impossible tel que le nouveau rassemblement des cellules nous ayant composé il y a des milliards de milliards de milliards d’années selon la même composition génétique ,le même jeu de dé , nous donnant ainsi un nouveau souffle de vie , une vie pour cultiver un nouvel être intérieur  sans aucun lien avec un esprit antérieur . Le dé peut retomber sur la même face derrière cette porte de l’infini où l’imagination n’a pas imaginé le mot frontière , où l’ont peut explorer l’esprit du monde , de l’univers et retrouver dans le néant  une lumière parmi tant d’autres , une lumière sans mémoire .